STUDIO FRER
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Je vous présente le Studio Frer. Il s’agit de mon studio. J’ai eu envie de fabriquer un lieu cosy dans lequel enregistrer et mixer et réaliser des disques. Les miens, bien sûr, et aussi ceux des autres. Il y a une batterie, un piano, des claviers, des tables, des guitares, des claviers, des tas de choses, on peut enregistrer sur bandes, sur ordinateur, je peux jouer de plein d’instruments si besoin. J’ai enregistré quelques disques que je vous présente ci-dessous. Les journées de rec ou mix sont à prix malin, on peut enregistrer jusqu’à 8 pistes en live, donc on peut faire du rap, de la folk, du rock garage, de la techno, de tout un tas de choses. Contactez moi. |
![Picture](/uploads/1/4/7/9/147951355/editor/ph-studio.jpg?1702662153)
Les aventures de Studio Frer.
Je vous raconte depuis le début.
Dans les années 90 j’ai trouvé un magnétophone portable à la Fnac. Un Tascam Porta 5 bon marché qui tenait dans un cartable.
J’étais adolescent et le prix des studios était impossible à envisager pour moi. Qui plus est, seul aux instruments joués les uns après les autres,une journée de studio aurait été longue et peu rentable pour moi.
J’avais enregistré des chansons en groupe, avec des copains, vers 1991, en groupant l’argent qu’on avait gagné en concert. En une journée on avait enregistré 4 chansons en live. Je m’étais fait la réflexion que, seul, à jouer les instruments les uns après les autres pour mes chansons, j’aurais pu terminer une seule chanson. Avec un son insatisfaisant.
Le magnétophone portable, peu populaire à l’époque, sauf dans les sphères de mélomanes, coûtait 8 fois moins qu’une journée de studio et donnait la garantie de pouvoir chercher et pratiquer l’enregistrement sur des années. J’étais loin d’imaginer que les préamplis étaient aussi bons. Aujourd’hui encore, plein de gens récupèrent ces Tascam portables pour leur préamplificateurs. J’empruntais un micro ici, un casque là et les instruments dont j’avais besoin et que je ne possédais pas.
Mon outil c’était ce magnétophone 4 pistes. Ce dont je jouais sur bandes, c’était les instruments de mes amis, en attendant d’en posséder moi même. Par exemple j’ai eu ma première guitare folk en 2005. Avant ça j’en empruntais. Ma première batterie en 2011. Bref, le plus important était, je pensais, de rassembler du matériel d’enregistrement plutôt que des instruments.
Malgré tout je trouvais des instruments en brocante, et ainsi je commençais à posséder du matériel. M’est venu l’envie, un jour, d’avoir un lieu d’enregistrement. Je commençais à sortir des disques chez quelques labels, et je ne savais pas comment construire une économie de musicien. J’avais 18 ans et devenir laborantin de mon studio me faisait très envie.
J’ai acheté un magnétophone 8 pistes en gagnant un concours régional. La possibilité de monter mon studio était envisageable, sans les murs, en proposant un service mobile, en même temps que d’installer chez moi mon home studio. L’un et l’autre se croisait car je déménageais une dizaine de fois durant cette période. J’ai alors enregistré et mixé des disques de Fandor, Lemoncurd, Nuer, El Boy Die, Peggy, Laurent Jarrige, en plus des miens en solo. Le bruit a couru que j’enregistrais avec mon matériel. A cette époque j’avais un emploi d’appoint chez Ipsos et je comptais fermement le quitter. je publiais des disques depuis 1994, pour autant en 2000 je n’avais toujours pas de modèle musical économique viable.
La cave Transmission de la rue Courbin à Bordeaux proposait des tarifs de location abordables. J’ai rejoint l’association assez rapidement et je pouvais donc parfois poser mon matériel d’enregistrement et réaliser des prises de son et du mixage. Il fallait un jour d’installation et un jour de désinstallation mais je prenais un plaisir fou à toucher les boutons. Il me semblait avoir trouvé un modèle économique et des murs pour réaliser ces enregistrements.
Le groupe Restautant m’a fait confiance ainsi que quelques autres groupes que j’ai enregistrés et mixés. C’était mes premières séances payées. Qui plus est depuis 2000 nous jouions dans la rue avec des copains, avec ce qui deviendra après Cocktail Bananas. Un groupe de rue, un studio mobile, mes disques et concerts solo, il était possible, dans mon montage, de quitter mon emploi chez Ispos. En 2001 j’ai démissionné.
Nous jouions de plus en plus avec Cocktail Bananas et d’autres groupes, et mon studio mobile m’amenait de l´activité. Sur un plan personnel j’envisageais un nouvel album solo avec beaucoup d’instruments. Je démarrais mon disque qui se nomme « married on ».
Sur la photo je suis en train de faire des prises. David Argellies me donne un coup de main pour la prise de son. Je n’appelle pas encore ça Studio Frer. Je n’ai pas de murs à moi et mon matériel est mobile. Je commence parfois à nommer l’ensemble de mon matériel « Mk Lab » pour me donner le courage de monter un jour un studio à moi.
Quelques semaines après cette photo, tout mon matériel fut volé. Mk Lab ou Studio Frer, qu’importe, je n’avais plus rien.
D’ailleurs je n’avais plus d‘emploi d’appoint non plus. Alors avec les copains nous avons redoublé de concerts et le live est devenu mon métier depuis.
Les années d’après j’ai cherché à retrouver mes outils et Mk Lab est devenu un home studio dans mon salon.
Parfois je bougeais mon matériel jusqu’à l’Assonette ( ancien Transmission ) pour enregistrer un groupe. Parfois seulement, car me faire dérober mon matériel est devenu un souvenir difficile.
Et puis entre temps je découvrais que j’adorais jouer en live de façon récurrente et fréquente. J’ai commencé à gagner ma vie avec la musique grâce aux concerts et pas du tout grâce aux enregistrements, finalement.
Archi déprimé par le vol du matériel, j’ai rassemblé mon énergie pour enregistrer la suite de mon album « MARRIED ON ».
La compagnie d’assurance fut ingrate, considérant que rien ne justifiais que l’enregistrement de disques était mon métier. Ce qui était vrai, malheureusement. Ainsi je n’ai pas pu racheter de guitare électrique. Donc il n’y a quasi pas de guitare dans l’album « Married on ».
Je suis resté quelques mois sans instruments alors j’ai tout écrit sur partitions, malgré ma lenteur d’écriture, afin d’avancer quand même en attendant que Mk Lab se reconstruise au maximum.
Quand j’ai terminé « Married on », les méthodes d’enregistrement avait énormément changé et mon matériel analogique n’avait plus du tout la cotte. J’ai tenté de m’adapter pour qu’un jour je monte mon studio, avec mes bandes analogiques autant que mes instruments électroniques. C’était un grand rêve. Lors de mon déménagement à Paris, j’ai mis mon matériel sous cloche. J’ai souhaité enregistrer dans d’autres studios, en interprète ou en réalisateur.
En 2011, dans un minuscule appartement j’ai eu enfin une commande de synchronisation musicale pour une publicité. J’ai sorti mon matériel de sa cloche et j’ai enregistré mes musiques avec la promesse de 8 cachets. C’est à ce moment précis que ma salle de bain a implosé, ce qui m’amenait à subir un mois de travaux avec bâches, ouvriers et gravas dans un lieu de vie minuscule, suite à un accident sentimental, tout en tâchant d’honorer ma commande de musique auprès de Nike France Web. Je me revois sur les nerfs en train de mixer dans le bruit des perçeuses.
Dans les années 2010, j’ai changé mon fusil d’épaule.
Plus de Mk Lab, je souhaitais venir dans les studios comme réalisateur, y compris de mes disques, et les terminer dans mon salon. Carmen Maria Vega, Jeanne Rochette, Anfa Sings, Romance, Ferdinand m’ont fait confiance.
Je me projetais un jour, peut-être, dans mon studio, si un jour je trouvais un lieu. Je souhaitais progresser encore et encore.
En 2021 Ferdinand me confiait le mixage de son album.
Dans mon appartement s’est alors accumulé les travaux des voisins du dessous, ceux du dessus, de la cage d’escalier ainsi qu’un tout dernier confinement, et une absence d’enseignant dans l’école de mon gamin. J’ai quand même mixé l’album. Je me disais « un jour j’aurai mon lieu ».
2020 nous avons trouvé les murs, nous avons trouvé le lieu avec deux ateliers, nous les possédons avec Valérie Hernandez, qui a trouvé le nom de mon studio durant mon installation.
J’ai installé Studio Frer, dans le sous sol et c’est une grande joie.
En septembre 2022 tout était prêt. Quand j’ai branché mon matériel précieusement accumulé, j’ai fait exploser une bonne moitié de mes appareils, restés longtemps sous cloche. J’ai envoyé des outils en réparation. Les séances ont commencé avec David Bernard, Paul Berger, Cléa Vincent. J’ai aussi avancé sur mes solos et terminé un disque de Les Clopes.
Aujourd’hui, jepeux vous accueillir et vous accompagner dans mon studio : le Studio FRER.
Je vous raconte depuis le début.
Dans les années 90 j’ai trouvé un magnétophone portable à la Fnac. Un Tascam Porta 5 bon marché qui tenait dans un cartable.
J’étais adolescent et le prix des studios était impossible à envisager pour moi. Qui plus est, seul aux instruments joués les uns après les autres,une journée de studio aurait été longue et peu rentable pour moi.
J’avais enregistré des chansons en groupe, avec des copains, vers 1991, en groupant l’argent qu’on avait gagné en concert. En une journée on avait enregistré 4 chansons en live. Je m’étais fait la réflexion que, seul, à jouer les instruments les uns après les autres pour mes chansons, j’aurais pu terminer une seule chanson. Avec un son insatisfaisant.
Le magnétophone portable, peu populaire à l’époque, sauf dans les sphères de mélomanes, coûtait 8 fois moins qu’une journée de studio et donnait la garantie de pouvoir chercher et pratiquer l’enregistrement sur des années. J’étais loin d’imaginer que les préamplis étaient aussi bons. Aujourd’hui encore, plein de gens récupèrent ces Tascam portables pour leur préamplificateurs. J’empruntais un micro ici, un casque là et les instruments dont j’avais besoin et que je ne possédais pas.
Mon outil c’était ce magnétophone 4 pistes. Ce dont je jouais sur bandes, c’était les instruments de mes amis, en attendant d’en posséder moi même. Par exemple j’ai eu ma première guitare folk en 2005. Avant ça j’en empruntais. Ma première batterie en 2011. Bref, le plus important était, je pensais, de rassembler du matériel d’enregistrement plutôt que des instruments.
Malgré tout je trouvais des instruments en brocante, et ainsi je commençais à posséder du matériel. M’est venu l’envie, un jour, d’avoir un lieu d’enregistrement. Je commençais à sortir des disques chez quelques labels, et je ne savais pas comment construire une économie de musicien. J’avais 18 ans et devenir laborantin de mon studio me faisait très envie.
J’ai acheté un magnétophone 8 pistes en gagnant un concours régional. La possibilité de monter mon studio était envisageable, sans les murs, en proposant un service mobile, en même temps que d’installer chez moi mon home studio. L’un et l’autre se croisait car je déménageais une dizaine de fois durant cette période. J’ai alors enregistré et mixé des disques de Fandor, Lemoncurd, Nuer, El Boy Die, Peggy, Laurent Jarrige, en plus des miens en solo. Le bruit a couru que j’enregistrais avec mon matériel. A cette époque j’avais un emploi d’appoint chez Ipsos et je comptais fermement le quitter. je publiais des disques depuis 1994, pour autant en 2000 je n’avais toujours pas de modèle musical économique viable.
La cave Transmission de la rue Courbin à Bordeaux proposait des tarifs de location abordables. J’ai rejoint l’association assez rapidement et je pouvais donc parfois poser mon matériel d’enregistrement et réaliser des prises de son et du mixage. Il fallait un jour d’installation et un jour de désinstallation mais je prenais un plaisir fou à toucher les boutons. Il me semblait avoir trouvé un modèle économique et des murs pour réaliser ces enregistrements.
Le groupe Restautant m’a fait confiance ainsi que quelques autres groupes que j’ai enregistrés et mixés. C’était mes premières séances payées. Qui plus est depuis 2000 nous jouions dans la rue avec des copains, avec ce qui deviendra après Cocktail Bananas. Un groupe de rue, un studio mobile, mes disques et concerts solo, il était possible, dans mon montage, de quitter mon emploi chez Ispos. En 2001 j’ai démissionné.
Nous jouions de plus en plus avec Cocktail Bananas et d’autres groupes, et mon studio mobile m’amenait de l´activité. Sur un plan personnel j’envisageais un nouvel album solo avec beaucoup d’instruments. Je démarrais mon disque qui se nomme « married on ».
Sur la photo je suis en train de faire des prises. David Argellies me donne un coup de main pour la prise de son. Je n’appelle pas encore ça Studio Frer. Je n’ai pas de murs à moi et mon matériel est mobile. Je commence parfois à nommer l’ensemble de mon matériel « Mk Lab » pour me donner le courage de monter un jour un studio à moi.
Quelques semaines après cette photo, tout mon matériel fut volé. Mk Lab ou Studio Frer, qu’importe, je n’avais plus rien.
D’ailleurs je n’avais plus d‘emploi d’appoint non plus. Alors avec les copains nous avons redoublé de concerts et le live est devenu mon métier depuis.
Les années d’après j’ai cherché à retrouver mes outils et Mk Lab est devenu un home studio dans mon salon.
Parfois je bougeais mon matériel jusqu’à l’Assonette ( ancien Transmission ) pour enregistrer un groupe. Parfois seulement, car me faire dérober mon matériel est devenu un souvenir difficile.
Et puis entre temps je découvrais que j’adorais jouer en live de façon récurrente et fréquente. J’ai commencé à gagner ma vie avec la musique grâce aux concerts et pas du tout grâce aux enregistrements, finalement.
Archi déprimé par le vol du matériel, j’ai rassemblé mon énergie pour enregistrer la suite de mon album « MARRIED ON ».
La compagnie d’assurance fut ingrate, considérant que rien ne justifiais que l’enregistrement de disques était mon métier. Ce qui était vrai, malheureusement. Ainsi je n’ai pas pu racheter de guitare électrique. Donc il n’y a quasi pas de guitare dans l’album « Married on ».
Je suis resté quelques mois sans instruments alors j’ai tout écrit sur partitions, malgré ma lenteur d’écriture, afin d’avancer quand même en attendant que Mk Lab se reconstruise au maximum.
Quand j’ai terminé « Married on », les méthodes d’enregistrement avait énormément changé et mon matériel analogique n’avait plus du tout la cotte. J’ai tenté de m’adapter pour qu’un jour je monte mon studio, avec mes bandes analogiques autant que mes instruments électroniques. C’était un grand rêve. Lors de mon déménagement à Paris, j’ai mis mon matériel sous cloche. J’ai souhaité enregistrer dans d’autres studios, en interprète ou en réalisateur.
En 2011, dans un minuscule appartement j’ai eu enfin une commande de synchronisation musicale pour une publicité. J’ai sorti mon matériel de sa cloche et j’ai enregistré mes musiques avec la promesse de 8 cachets. C’est à ce moment précis que ma salle de bain a implosé, ce qui m’amenait à subir un mois de travaux avec bâches, ouvriers et gravas dans un lieu de vie minuscule, suite à un accident sentimental, tout en tâchant d’honorer ma commande de musique auprès de Nike France Web. Je me revois sur les nerfs en train de mixer dans le bruit des perçeuses.
Dans les années 2010, j’ai changé mon fusil d’épaule.
Plus de Mk Lab, je souhaitais venir dans les studios comme réalisateur, y compris de mes disques, et les terminer dans mon salon. Carmen Maria Vega, Jeanne Rochette, Anfa Sings, Romance, Ferdinand m’ont fait confiance.
Je me projetais un jour, peut-être, dans mon studio, si un jour je trouvais un lieu. Je souhaitais progresser encore et encore.
En 2021 Ferdinand me confiait le mixage de son album.
Dans mon appartement s’est alors accumulé les travaux des voisins du dessous, ceux du dessus, de la cage d’escalier ainsi qu’un tout dernier confinement, et une absence d’enseignant dans l’école de mon gamin. J’ai quand même mixé l’album. Je me disais « un jour j’aurai mon lieu ».
2020 nous avons trouvé les murs, nous avons trouvé le lieu avec deux ateliers, nous les possédons avec Valérie Hernandez, qui a trouvé le nom de mon studio durant mon installation.
J’ai installé Studio Frer, dans le sous sol et c’est une grande joie.
En septembre 2022 tout était prêt. Quand j’ai branché mon matériel précieusement accumulé, j’ai fait exploser une bonne moitié de mes appareils, restés longtemps sous cloche. J’ai envoyé des outils en réparation. Les séances ont commencé avec David Bernard, Paul Berger, Cléa Vincent. J’ai aussi avancé sur mes solos et terminé un disque de Les Clopes.
Aujourd’hui, jepeux vous accueillir et vous accompagner dans mon studio : le Studio FRER.